D’après le Code du Travail, l’employeur a l’obligation légale :
d’informer les salariés sur les risques encourus à leur poste,
de mettre en place des actions de prévention des risques professionnels,
de fournir les équipements de protection individuels (EPI) nécessaires.
L’article L4121-2 en particulier liste les 9 principes de prévention prévus par la loi. L’employeur veille en outre à l’adaptation de ces actions pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes. (Voir les articles concernés du Code du Travail)
Pour information, un décret du 4 mai 2012 valide la reconnaissance officielle de la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle provoquée par les produits phytosanitaires.
Votre structure applique la réglementation et des actions initiées dans le cadre du Plan Ecophyto sont pérennes.
Maintenez votre effort afin que les actions réussies perdurent. En cas de changement d’interlocuteurs (clients, élus…), une stratégie de communication appropriée vous aidera. Reportez-vous à la section 6.
Allez plus loin si vous le pouvez en consolidant vos démarches et en initiant des actions en réseau, basées sur une communication externe. Vous pourrez ainsi faire des émules tout en valorisant l’expérience de vos équipes.
Ressources et idées pour orienter vers l’extérieur votre démarche Ecophyto :
Participez à des programmes de sciences participatives, suivis, enquêtes, expérimentations… Exemples : Florilèges, Propage, …
Rapprochez-vous des dispositifs de formation continue et assimilés, tels que le CNFPT, les réseaux régionaux Ecophyto, les FREDONs et centres de formations locaux dont l’enseignement technique agricole… afin de continuer à former votre personnel et faire profiter votre réseau régional de votre expérience.
Votre structure applique la réglementation et a initié une démarche Ecophyto.
Maintenez votre effort de respect de la réglementation (audits des locaux, veille réglementaire…) Par ailleurs, l’initiation d’une démarche Ecophyto suppose de repenser dans leur globalité les pratiques des jardiniers. Pour vous aider dans cette réflexion et si vous ne l’avez pas déjà fait, nous vous recommandons de remplir toutes les rubriques de ce questionnaire et de vous appuyer sur votre rapport complet de recommandations.
Ressources pour la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques et l’animation d’une démarche Ecophyto :
Le site ecophyto-pro.fr comporte des ressources qui vous permettront d’aller plus loin dans votre démarche de réduction de l’usage des produits phytosanitaires. La Galerie Acceptaflore regroupe notamment des outils et des supports de communication qui pourront vous inspirer pour communiquer sur votre démarche.
Plante & Cité a également produit les fiches techniques suivantes, libres d’accès, qui pourront vous être utiles :
Votre structure n’a pas initié de démarche de réduction des produits phytosanitaires et vous n’êtes pas assurés de la conformité de vos pratiques à la réglementation.
La priorité est de vous approprier la réglementation et ses conséquences pour votre activité.
Ressources pour mise en conformité réglementaire et initiation d’une démarche Ecophyto :
Vous trouverez les informations principales sur les pages suivantes, issues du site www.ecophyto-pro.fr :
Vous pouvez aller plus loin en participant à des rencontres techniques, en contribuant à des publications techniques, en partageant votre expérience.
Une telle ouverture peut constituer un moteur pour votre structure ainsi qu’un facteur de visibilité (presse, salons, démonstrations…). Cette mise en avant de l’expertise de votre personnel favorisera sa satisfaction au travail et son engagement.
Votre recherche de nouvelles solutions n’aboutit pas à la mise en oeuvre d’actions concrètes.
Si une démarche innovante est mise en oeuvre mais non suivie d’effets ou d’actions concrètes, il vous faut identifier les éléments bloquants pour y remédier. Par exemple :
Une organisation du travail ou une communication interne inadéquates. Le transfert d’information doit se faire dans les deux sens, de la veille et l’innovation vers le terrain et vice versa. Ainsi, l’information nouvelle pourra être exploitée et les besoins de terrain pourront orienter les recherches futures. Reportez-vous aux sections 5 et 6.
Un manque de ressources (manque de finances, compétences, temps…). L’aspect financier peut être un frein mais n’est pas absolument bloquant. Des améliorations en interne du matériel, la réflexion sur la répartition des hommes ou sur les aménagements permettant de limiter le désherbage sont peu coûteux financièrement et peuvent avoir des effets positifs à la fois sur la productivité et la santé.
Ressources :
Exemples de démarches innovantes :
veille technique et réglementaire,
participation à des rencontres techniques, à des groupes de travail, benchmark,
GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) : anticipation des besoins de la structure (évolution réglementation, vieillissement du personnel, évolution des marchés),
Appel à des structures de conseil (bureau d’étude, fredon, agence de l’eau, etc.),
Adhésion à une structure support type centre technique pour la veille, l’innovation, l’encadrement des actions locales…
Exemples d’actions concrètes :
test de techniques innovantes, expérimentations, démonstrations,
implication des agents dans le choix d’achat de matériel,
innovation technique,
modification en interne du matériel pour l’adapter à l’activité*,
communication interne et externe sur des techniques innovantes,
implication de tout le personnel dans la définition des besoins et la recherche de solutions,
lors de la création d’un espace : anticipation de la gestion pendant la conception, transmission des intentions paysagères, dialogue entre les équipes en réalisation et en entretien…
* Attention lors de la modification d’un matériel : il peut être bon de contacter le fabricant pour profiter de détails techniques et s’assurer que la modification envisagée soit possible et permette d’améliorer effectivement le matériel. La personne effectuant la modification doit en outre être capable de maintenir les organes de sécurité de l’appareil.
Vous ne recherchez pas activement de nouvelles solutions.
Une démarche innovante peut commencer par une veille technique et la présence ponctuelle de certains membres du personnel à une ou plusieurs rencontres techniques par an. Ce type d’approche permet d’identifier rapidement les nouveautés dont pourront bénéficier les équipes de terrain ainsi que leurs managers.
Chaque réflexion nouvelle peut être innovante à l’échelle de la structure. Même si elle semble modeste, elle peut avoir des répercutions positives importantes. Il ne s’agit donc pas seulement de viser l’évolution de la filière à l’échelle nationale, mais aussi de faire progresser les façons de faire en interne.
Ressources :
Exemples de démarches innovantes :
veille technique et réglementaire,
participation à des rencontres techniques, à des groupes de travail, benchmark,
GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) : anticipation des besoins de la structure (évolution réglementation, vieillissement du personnel, évolution des marchés),
Appel à des structures de conseil (bureau d’étude, fredon, agence de l’eau, etc.),
Adhésion à une structure support type centre technique pour la veille, l’innovation, l’encadrement des actions locales…
Exemples d’actions concrètes :
test de techniques innovantes, expérimentations, démonstrations,
implication des agents dans le choix d’achat de matériel,
innovation technique,
modification en interne du matériel pour l’adapter à l’activité*,
communication interne et externe sur des techniques innovantes,
implication de tout le personnel dans la définition des besoins et la recherche de solutions,
lors de la création d’un espace : anticipation de la gestion pendant la conception, transmission des intentions paysagères, dialogue entre les équipes en réalisation et en entretien…
* Attention lors de la modification d’un matériel : il peut être bon de contacter le fabricant pour profiter de détails techniques et s’assurer que la modification envisagée soit possible et permette d’améliorer effectivement le matériel. La personne effectuant la modification doit en outre être capable de maintenir les organes de sécurité de l’appareil.
Votre communication externe rend votre stratégie claire et lisible pour un public extérieur, les clients ou usagers acceptent votre démarche, voire y adhèrent.
Maintenez la communication pour conserver vos atouts. La communication externe doit être un projet de fond, émaillé d’opérations ponctuelles qui donneront du relief à votre action.
Par exemple, lorsque la ville de Versailles est passée au « zéro phyto », les responsables techniques ont participé aux réunions de quartier pour expliquer les choix de la collectivité et ses incidences sur les espaces concernés.
Renforcez éventuellement la sensibilisation et l’éducation à l’environnement.
Profitez de ces conditions favorables pour renégocier les objectifs de gestion si nécessaire, afin de les faire évoluer de manière cohérente avec votre stratégie globale. Reportez-vous à la section 2.
Ressources pour la sensibilisation et l’éducation à l’environnement :
Le jardin d’école est un excellent outil pour apprendre car il s’inscrit bien dans les programmes des écoles : plus d’informations sur le site de Terre des Sciences.
L’événementiel dans les parcs et jardins contribue à faire vivre ces lieux et sensibiliser à leurs usages et à leur fonctionnement (par exemple, théâtre, balades, etc. Voir Acceptaflore au 6.1).
Votre communication externe n’apporte pas les résultats attendus, car vos stratégies restent opaques pour un public extérieur.
Un personnel impliqué dans l’évolution de vos pratiques maîtrisera les enjeux et les objectifs de sa présence sur le terrain et pourra être un porte-parole auprès du client / des usagers. Pour cela, la communication interne joue un rôle primordial. Reportez-vous aux sections 5.3 et 6.1.
Réflexions pour les entreprises prestataires et les gestionnaires privés :
Au-delà de la relation client, il est possible que la lisibilité de vos actions ne constitue pas à première vue un enjeu particulier. Dans certains cas cependant l’image de l’entreprise peut être travaillée pour mettre en avant des pratiques ou un positionnement innovants (présence lors de rencontres techniques ou sur des salons, publications techniques dans la presse professionnelle…).
Ainsi, l’exposition de l’entreprise peut dépasser son positionnement sur le marché et sa démarche commerciale. Par l’affichage de sa ligne de conduite, elle contribue à la promotion de la profession auprès d’un large public, client ou non.
Pensez à varier les outils de communication : panneaux d’affichage, courriers, afficher les plannings d’intervention à proximité des lieux d’intervention, participer aux réunions de quartier*…
Pensez à construire une communication à destination des élus, pour qu’ils puissent répondre aux plaintes des riverains.
Assurez-vous de la cohérence des actions entre les différents services ou échelles de territoire (entre commune et intercommunalité par exemple).
Développez la sensibilisation et l’éducation à l’environnement :
Le jardin d’école est un excellent outil pour apprendre car il s’inscrit bien dans les programmes des écoles : plus d’informations sur le site de Terre des Sciences.
L’événementiel dans les parcs et jardins contribue à faire vivre ces lieux et sensibiliser à leurs usages et à leur fonctionnement (par exemple, théâtre, balades, etc. Voir « Galerie Acceptaflore » au 6.1).
* Par exemple, lorsque la ville de Versailles est passée au « zéro phyto », les responsables techniques ont participé aux réunions de quartier pour expliquer les choix de la collectivité et ses incidences sur les espaces concernés.
Votre communication interne permet à votre personnel de s’approprier les enjeux, objectifs et contraintes liés à l’activité d’entretien et spécifiques à votre structure.
Tout en entretenant vos atouts actuels, vous pouvez en profiter pour renforcer votre communication externe, en vous appuyant notamment sur votre personnel de terrain. Reportez-vous aux sections 5.3 et 6.2 ci-dessous.
Communication externe
L’évolution actuelle des paysages urbains est en partie liée à la diminution du recours aux produits phytosanitaires. Les nouvelles pratiques, répondant à des objectifs de gestion en mutation, sont parfois mal perçues. Cela peut avoir des répercutions importantes sur le travail fourni par vos équipes :
en compliquant la tâche du personnel de terrain, très exposé aux réactions des usagers/clients,
en mettant en péril la direction prise par les équipes techniques et en remettant en question leurs compétences auprès de leur hiérarchie.
Afin de s’armer contre ces incompréhensions, il est nécessaire de disposer d’un projet de communication construit, sur ce thème qui constitue un élément crucial de la communication des gestionnaires.
La Galerie Acceptaflore a pour but d’accompagner les gestionnaires dans leurs projets de communication sur la réduction du désherbage et l’acceptation de la flore spontanée. Elle contient des messages et initiatives mis en œuvre et portés par les acteurs professionnels du secteur. Affiches, expositions, événements : autant d’idées qui pourront vous aider à étoffer vos actions.
Former le regard des usagers est une chose, mais une partie des contraintes de terrain et des potentialités d’un lieu est liée à la qualité de sa conception. Il est donc important d’anticiper (lorsque c’est possible) la gestion d’un site lors de sa conception, et de communiquer dès que possible sur son identité visuelle. La relation entre concepteur et gestionnaire d’un espace paysager peut nécessiter une animation spécifique. Le Guide de conception écologique des espaces publics paysagers, publié par Plante & Cité, reprend les notions essentielles de planification d’un projet de paysage et de concertation entre acteurs.
Les signes de qualité (labels, chartes, certifications…) peuvent être des outils intéressants de communication externe. L’expérience montre que l’intérêt d’un label réside dans l’utilisation qu’on en fait, les meilleurs résultats étant atteints lorsqu’ils sont à la fois outils de management et de communication. Ainsi, tout en canalisant les équipes en « mode projet » vers un objectif motivant, les signes de qualité offrent l’opportunité de montrer de quoi le gestionnaire est capable en mettant en valeur événements, infrastructures, réalisations originales ou pratiques exemplaires.
Le résumé vidéo de la journée de conférences sur les labels organisée par le CNFPT en 2014 (voir en 6.1),
A titre d’exemple, la ville de Paris a mis en place pour certains sites un « carnet d’intentions paysagères » (voir la fiche technique de Plante & Cité à ce sujet, 2015). Ce document comporte le schéma directeur de l’aménagement paysager souhaité par le concepteur, accompagné de recommandations concernant l’entretien pour conserver les ambiances et les vues pendant la vie du site. Ce carnet constitue un outil intéressant pour faciliter la transmission d’un jardin depuis le conducteur d’opération vers le gestionnaire.